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Revue de Presse – Mars

Nous vous présentons la Revue de Presse SENEF et Progisap. Cette revue de presse mensuelle est un condensé de toutes les actualités du secteur des services à la personne. Voici celle du mois de mars.

Etudes Aide à domicile auprès des personnes handicapées : une situation d’urgence

Fédésap Frank NATAF, le président de la Fédésap, exprime des inquiétudes concernant le manque de financement. Dans le but de répondre aux défis persistants du secteur de l’aide à domicile. Dans un article publié par Le Media Social, il met en évidence les difficultés auxquelles est confronté ce secteur.  Notamment pour les personnes en situation de handicap, sont mises en lumière.

Frank Nataf souligne particulièrement le problème de la faible revalorisation du tarif plancher. Il est fixé à 23,50 € pour l’année 2024. Cette situation entraîne des dilemmes complexes pour les Services d’Aide à Domicile (SAD).

Les décisions prises dans ce contexte ont un impact négatif sur les bénéficiaires des services. Mais aussi les structures elles-mêmes ainsi que sur les salariés. Cela crée une dynamique où toutes les parties prenantes sont touchées par les contraintes du système actuel.

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Familles en difficulté temporaire : à partir de 2024 la CAF prend mieux en charge l’aide à domicile

La branche famille de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) offre une aide financière aux familles confrontées à des difficultés temporaires. Notamment lors de situations comme la séparation des parents, la maladie d’un parent ou la naissance d’un enfant.

Cette aide, appelée Aide à l’Accompagnement à Domicile (AAD), est désormais plus accessible aux familles à faible revenu. Grâce à une révision des barèmes par la CAF en 2024. Les familles paient désormais moins en fonction de leur revenu, avec une diminution significative pour les plus modestes. De plus, un crédit d’impôt de 50% est accordé aux familles pour les services à domicile, indépendamment de leur situation fiscale.

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Services à la personne : deux salariés sur trois travaillent uniquement pour les particuliers employeurs

Définition : Le salarié peut être recruté, rémunéré et déclaré par le particulier, sans aucun intermédiaire ou par un organisme. La relation employeur – salarié entraîne des droits et des obligations pour chacun d’entre eux.

Une récente étude de l’Insee révèle que deux tiers des salariés des services à la personne préfèrent travailler directement pour des particuliers employeurs plutôt que pour des organismes.

Ce choix est souvent motivé par des taux horaires plus avantageux. Le secteur, qui comprend 26 activités telles que l’aide aux personnes âgées ou handicapées, bénéficie d’un crédit d’impôt de 50 % et attire principalement les femmes, représentant neuf salariés sur dix.

Les salariés travaillant pour des particuliers effectuent en moyenne 560 heures par an, tandis que ceux travaillant pour des organismes en font 890. Ils ont également plus de flexibilité dans le choix des clients et des horaires.

Cependant, ce statut indépendant comporte des inconvénients, comme l’absence de sécurité d’emploi et de prestations sociales. Malgré cela, un salarié sur cinq des organismes travaille également pour des particuliers. Ce secteur en plein essor est dominé par le secteur privé lucratif, au détriment du secteur associatif et public.

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Rappel : qu’est-ce que le SAAD

Le Service d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD) propose une gamme de services à domicile visant à aider les personnes âgées, handicapées ou malades à rester autonomes chez elles.

Il est composé d’une équipe de professionnels qualifiés, tels que des aides-soignants et des auxiliaires de vie sociale, qui fournissent un soutien personnalisé adapté aux besoins spécifiques de chaque bénéficiaire.

Les services incluent l’aide à la toilette, aux repas, aux tâches ménagères, l’accompagnement aux rendez-vous médicaux, et la gestion des soins de base.

Le SAAD favorise le maintien à domicile dans des conditions de confort et de sécurité, tout en préservant le lien social et le bien-être des personnes fragiles et de leurs familles. Pour trouver un SAAD près de chez soi, il est possible de consulter son médecin traitant, les mairies, les CCAS, les MDPH, ou de rechercher en ligne sur des sites spécialisés comme Aladom.

Les SAAD facturent des tarifs variant en fonction des prestations, de la fréquence des interventions et de la région géographique, et différentes sources de financement telles que l’APA, la PCH, les caisses de retraite ou les mutuelles complémentaires peuvent les prendre en charge. Il est recommandé de contacter directement la structure pour obtenir un devis personnalisé selon ses besoins et sa situation financière

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Aide à domicile, Ehpad… ce que contient la loi relative au bien vieillir et à l’autonomie

Le Parlement français a adopté la proposition de loi relative au grand âge et à l’autonomie après près d’un an de débats. Initialement jugée insuffisante par de nombreux députés lors de son examen à l’Assemblée nationale en avril 2023, elle a été enrichie de plusieurs mesures, dont la création d’un service public territorial de l’autonomie.

La Commission mixte paritaire, réunissant des membres des deux chambres, a trouvé un compromis sur les points de désaccord. Voici les principales mesures contenues dans le texte adopté :

  • Création d’un service départemental de l’autonomie pour centraliser les informations et le soutien aux personnes en perte d’autonomie.
  • Lutte contre la maltraitance des personnes âgées avec la mise en place d’une cellule d’alerte au niveau départemental.
  • Autorisation pour les maires de consulter les registres des bénéficiaires de certaines allocations pour détecter les personnes isolées.
  • Autorisation des résidents d’Ehpad à accueillir leurs animaux domestiques, encadrée en concertation avec les autorités sanitaires.
  • Renforcement du soutien aux services d’aide à domicile, notamment avec un budget pour la mobilité des professionnels et la création d’une carte professionnelle.
  • Expérimentation du paiement au forfait pour les services d’aide à domicile.
  • Dispense de l’obligation alimentaire pour les petits-enfants envers les grands-parents hébergés en Ehpad.
  • Renforcement des contrôles dans les Ehpad avec la non-reconduction automatique des autorisations en cas de non-satisfaction des évaluations externes.
  • Création d’un service autonomie à domicile regroupant les soins infirmiers et l’aide à domicile, avec une période d’adaptation jusqu’en 2030.
  • Modulation des tarifs en Ehpad en fonction des ressources et de la nature des places, sous réserve de certaines limitations.

De plus, le gouvernement prévoit d’engager un débat sur une loi de programmation pour le grand âge afin de définir les moyens de financement et les réformes à entreprendre, bien que sa tenue ne soit pas encore assurée.

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Le Parlement renforce l’accompagnement des personnes âgées à domicile

Après plus d’un an de délibérations, les parlementaires ont finalisé une proposition de loi visant à améliorer l’accompagnement des personnes âgées. Malgré les efforts, cette proposition, portée par la majorité, ne répond pas aux attentes des experts de la dépendance, qui exhortent le gouvernement à adopter une approche plus globale pour faire face au vieillissement de la population.

Bien que certains reconnaissent son importance en tant que première étape, beaucoup critiquent son manque d’ambition. Le texte vise principalement à faciliter le maintien des personnes âgées à domicile plutôt que dans des établissements spécialisés.

Il prévoit notamment la mise en place d’une carte professionnelle pour les aides à domicile et des mesures pour faciliter leurs déplacements. De plus, nous envisageons d’expérimenter de nouveaux modes de financement des services d’aide à domicile, ainsi que de créer un guichet unique pour mieux orienter les personnes âgées et leurs familles vers les services disponibles.

Cependant, la proposition ne répond pas aux besoins immédiats des structures d’aide à domicile, qui sont en difficulté financière. De plus, les établissements lucratifs ont abandonné l’obligation d’investir dans l’amélioration des conditions d’hébergement, ce qui est un aspect crucial.

Les spécialistes de la dépendance expriment leur déception face à l’absence d’une véritable loi sur le « grand âge » dans le calendrier législatif.

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Étude sur les salaires des Services à la Personne : Comparer, oui, mais avec la bonne focale

La DARES ( La direction des études, de la recherche, et des statistiques du ministère du Travail) et l’INSEE ont récemment publié une étude sur les salaires des Services à la Personne en 2019, indiquant un écart significatif entre les salariés des particuliers employeurs et ceux des organismes de Services à la Personne. Le taux horaire moyen d’un salarié employé par un particulier employeur est de 14,30 euros bruts contre 11,80 euros pour un salarié d’un organisme de Services à la Personne. 

Cependant, la Fédésap, première fédération nationale des entreprises de Services à la Personne, conteste ces conclusions. Elle affirme que l’explication avancée par la DARES et l’INSEE, selon laquelle les organismes de Services à la Personne prélevaient une partie de leurs revenus pour frais de fonctionnement, est incorrecte.

Selon la Fédésap, l’écart de rémunération s’explique par deux principaux facteurs :

  1. Les particuliers employeurs versent mensuellement les ICCP (Indemnités Compensatrices des Congés Payés) des salariés, tandis que les organismes de Services à la Personne les paient lors de la prise des congés. Ce qui entraîne un écart de rémunération.
  2. Le taux horaire des salariés des particuliers employeurs représente leur rémunération totale, alors que pour les salariés des organismes de Services à la Personne, il ne constitue qu’une partie de leur rémunération. Les temps de déplacement, de formation, etc., sont également rémunérés en sus.

La Fédésap plaide en faveur d’une harmonisation sociale, fiscale et réglementaire du secteur des Services à la Personne. Pour éviter les distorsions entre les différentes formes d’intervention et les différents statuts juridiques des employeurs.

Source :

 

Revue de Presse – Janvier/Février

Nous vous présentons la Revue de Presse SENEF et Progisap. Cette revue de presse mensuelle est un condensé de toutes les actualités du secteur des services à la personne.

Etudes Fédésap : Qui sont réellement les entrepreneurs du secteur du domicile ?

Fédésap a réalisé une enquête auprès des dirigeants des services à domicile pour mieux comprendre leurs préoccupations. Les résultats de l’enquête tendent ainsi à briser les clichés sur ce secteur :

  • Les dirigeants sont majoritairement des femmes (56%) et travaillent plus de 49 heures par semaine pour un salaire souvent inférieur à 2 000 euros nets par mois.
  • Leur motivation principale est de répondre à une utilité sociale croissante et de créer des emplois non délocalisables.
  • Les entreprises du secteur sont résilientes et 80% d’entre elles survivent après 5 ans.
  • Elles sont ainsi implantées sur l’ensemble du territoire, y compris en zone rurale (72%).
  • Ce sont souvent des structures à taille humaine, en croissance constante, employant entre 10 et 50 personnes et réalisant un chiffre d’affaires entre 250 000 € et 1 million d’euros.

Les dirigeants du secteur font face à des défis importants :

  • Accompagner les familles dans l’équilibre vie professionnelle/vie privée.
  • Soutenir le vieillissement de la population.
  • Renforcer l’aide aux personnes en situation de handicap.

Le texte souligne l’importance des services à la personne pour le maillage territorial et le bien-vivre ensemble.

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« Bâtir une société où chacun peut vieillir dignement et comme il l’entend » Gabriel Attal

Déclaration de la FESP :  Accompagner nos concitoyens à tous les âges et à chaque étape de la vie est un enjeu majeur comme l’a rappelé le Premier ministre. Cela nécessite de prendre en compte tous les acteurs qui œuvrent chaque jour pour permettre que ce soit une réalité concrète. Les entreprises de services à la personne sont au centre de cette démarche en accompagnant les Français, particulièrement les plus fragiles, sur l’ensemble du territoire. Elles sont prêtes à accompagner le Gouvernement pour relever ce défi dans une démarche constructive, car il y a urgence.

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1er janvier 2024 : l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées) revalorisée de 5,3%

Aspa, anciennement minimum vieillesse est versée aux personnes retraitées disposant de faibles ressources. Cette allocation a été revalorisée de 5,3% au 1er janvier 2024. Service-Public.fr fait le point sur les nouveaux plafonds en vigueur et les conditions d’obtention de cette aide.

Services autonomie à domicile – Taux d’évolution des prix 2024

L’intersyndicale a plaidé pour une augmentation des tarifs des Services Autonomie à Domicile (SAD). L’inflation croissante et une crise d’attractivité des métiers de l’aide à domicile, est justifiée par l’absence de mesures nouvelles dans le PLFSS 2024 et par le niveau record de tensions dans le secteur, marqué par une multiplication des structures en difficulté.

Les fédérations demandent notamment un taux d’encadrement des prix pour 2024, la révision en cours d’année des tarifs en cas d’évolution des charges supérieure aux prévisions, ainsi que la prise en compte des coûts liés aux nouvelles obligations règlementaires.

Pour contrer les problématiques, ils demandent donc une valorisation pour 2024 de 16,32%, indispensable pour prendre en compte les surcoûts ayant impacté les services en 2023.  Cette démarche vise ainsi à sauvegarder la viabilité des services, à soutenir les salariés et à maintenir le cap vers un modèle domiciliaire viable.

Pour finir, les structures pourront augmenter les tarifs des contrats en cours au maximum de 5,95%. Bien insuffisant pour le secteur.

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Après les années de crise, le SYNERPA fait le point sur la reconstruction et la transformation du grand âge

Enfin, le secteur privé du grand âge est en difficulté :

  • Inflation et financement : Les coûts de fonctionnement augmentent plus rapidement que les dotations publiques, ce qui met en danger la pérennité des structures.
  • Besoins RH et attractivité : Le secteur doit recruter 450 000 personnes d’ici 2030, mais confronté à une perte d’attractivité.
  • Domicile et RSS : La réforme des services autonomie est complexe et le tarif socle pour le domicile est insuffisant.
  • Résidences services seniors : Elles ont besoin d’une meilleure intégration dans le parcours résidentiel.

Malgré ces difficultés, les EHPAD privés jouent un rôle essentiel

  • Complémentarité : Ils complètent les secteurs public et associatif et contribuent au développement des territoires.
  • Création d’emplois : Ils ont créé 118 000 emplois locaux en 2019.
  • Innovation et investissement : Ils financent une grande partie des investissements dans le secteur et développent de nouveaux services.

Le SYNERPA appelle à un soutien des pouvoirs publics

  • Financement : Réformer le modèle de financement des EHPAD pour garantir ainsi leur pérennité.
  • Ressources humaines : Augmenter les rémunérations et financer donc la mise en œuvre de l’avenant 33.
  • Simplification administrative : Réformer les services autonomie pour les rendre plus applicables sur le terrain.
  • Visibilité : Renforcer ainsi la visibilité des résidences services seniors dans le parcours résidentiel.

Le SYNERPA souhaite replacer le grand âge au cœur du débat public et ainsi coconstruire le « bien-vieillir » avec l’ensemble des parties prenantes.

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En 2024, la branche Autonomie se consolide pour renforcer la qualité de son service

La branche Autonomie consolide son travail en réseau pour mieux informer, orienter, accompagner et soutenir la prévention de la perte d’autonomie. Des financements consolidés pour mieux accompagner les personnes âgées ou vivant avec un handicap dans leur quotidien et soutenir leur libre choix.

Branche autonomie Kézako : La branche Autonomie de la Sécurité sociale, gérée par la CNSA, s’appuie sur un réseau de partenaires dans toute la France. Son objectif est de garantir un même niveau de service à tous ses usagers : personnes âgées ou vivant avec un handicap, ainsi que leurs proches aidants, quel que soit leur lieu de résidence.

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Les mandataires perdent une bataille historique

Etude d’un arrêt de la cour administrative d’appel de Versailles daté du 15 décembre 2023, qui entraîne des répercussions significatives pour les structures mandataires.

Cet arrêt stipule que ces structures ne peuvent pas bénéficier du taux réduit de TVA accordé aux structures prestataires, mais doivent appliquer le taux normal de 20%. Frank Nataf, Président de la Fédésap, explique la distinction entre les structures mandataires et prestataires, mettant en lumière les responsabilités supplémentaires assumées par ces dernières.

A noter : L’importance des décisions judiciaires dans la clarification des lois fiscales et la création de précédents juridiques.

Rappel : 

  • Le mode mandataire, c’est…

L’activité mandataire est une prestation de conseil RH, juridique et administrative auprès du particulier employeur de gré à gré. Ce n’est pas une prestation directe de service à la personne mais bien une activité visant à accompagner la bonne gestion d’un salarié par un employeur direct. C’est à ce titre qu’il est juste que le taux de TVA soit à 20% comme toutes les autres activités indirectes de SAP.

  • Le mode prestataire, c’est…Dans un mode prestataire, l’opérateur emploie un salarié et satisfait à toutes les obligations qui vont avec : rémunération des temps de trajet, médecine du travail, temps contractuel (un salarié avec un contrat à temps plein sera payé tous les mois quel que soit son temps de présence à domicile), responsabilité juridique en cas de prud’hommes.

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